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Histoire de la commune

Histoire de la commune de Heippes (Meuse)

Heippes n’apparaît pas dans l’histoire de l’Antiquité ni du bas Moyen Âge. Ce n’est qu’en 1183 qu’il est mentionné dans la donation de l’alleu de Heippes que faisait Raoul 1er de Clermont aux frères de l’Hôpital de Jérusalem (Hospitaliers). Mais dès 1282, le comte de Bar en sera le seul seigneur et à cette date, Jean de Bar rendra hommage au Roi de France pour ses terres de Souilly, Osches, Rambluzin, Issoncourt et Heippes. Cette période est obscure car Heippes est mentionné à la fois faisant partie des prévôtés barroises de Bar et de Souilly.

Le XVIIe siècle fut néfaste à Heippes qui fut décimé par le choléra en 1632. Plus tard, en 1638, les habitants durent s’enfuir devant les Croates et le village est déserté par sa population jusqu'en 1644. Un chroniqueur contemporain note : « le peuple est par les bois, en raison de grandes contributions, meurtres, brûlements, rançonnements». En 1777, le château appartenait à M. de Grand-Fèvre, procureur du Roi à Verdun. Comme Heippes était un gîte d’étapes, la communauté voulut l’acheter pour utiliser à abriter convois et voyageurs et pour y loger un détachement de la maréchaussée. Cet achat ne se fit pas. Sous la Révolution, à part quelques réactions, tout se passa dans le calme. Les cahiers de doléances sont signés du curé Vautrin, du syndic François et de 3 élus, Patin, Gervaise et Thierry, ancien maître d’école à Heippes. A la fin de l’Empire, les 21, 22 et 23 janvier 1814, lors de la campagne de France, le Maréchal Marmont, Duc de Raguse, campa à Souilly, Issoncourt et Heippes, avec 30 000 hommes. En 1818, à la fin de l’occupation, 60 000 Prussiens et Russes passèrent à Heippes pour regagner leur pays.


Quelques Dates

1199
1200 à 1600
1600 à 1700
1638
1644
1649
1662
1702
1750
1765
1791
1799
1786
1790
1791
1803
1814
1826
1829
1835
1843
1851
1855
1860
1882
1891
1889
1895
1910
1912
1920

Géographie

Heippes est situé sur le versant d’un coteau incliné sud-nord et traversé par la Voie Sacrée, nom glorieux de la route qui relia Bar-le-Duc à Verdun en 1916 pour ravitailler le front. Heippes est sensiblement à mi-distance de Bar-le-Duc et de Verdun.

Le territoire de 1040 hectares est accidenté, avec un point culminant à 347 m d’altitude. L’agglomération s’étale à l’ouest de la Voie Sacrée, présentant une forme triangulaire avec deux rues principales qui se rejoignent sur la place du village et sur lesquelles aboutissent des rues secondaires.

Le territoire de la commune est sur la ligne de partage des eaux des bassins de la Seine et de la Meuse, puisque deux ruisseaux y prennent leur source ; le ruisseau de Récourt, affluent de la Meuse et le Flabussieux, affluent de l’Aire.

Autrefois, Heippes était constitué de vastes étendues de friches qui faisaient songer à un pauvre sol. Cela se vérifie dans la statistique de 1706 où il est rapporté qu’il ne reste plus de grain aux laboureurs quand ils ont payé « leur canon » (fermage). De même dans le cahier de doléances de 1789, les habitants annoncent qu’ils n’ont même pas récolté pour leur semences, qu’ils devront manger du pain d’avoine, nourriture ordinaire des chevaux et que les pauvres gens seront obligés de s’égorger pour avoir un morceau de pain.

Extrait d'un article de L. LAVIGNE, paru en 1949 dans "La Meuse Agricole",
à la rubrique "En parcourant nos villages meusiens".

Administration
Aucune autre commune ne porte le nom Heippes en France

Il existe plusieurs étymologies du nom Heippes, la plus probable semble venir du nom latin Espium, lieu planté d’épines.
La toponymie évoque également une origine obscure, sans doute germanique (Heipen) en Westphalie.
En français, il a été relevé les orthographes suivantes : Heppe, Hyeppe, Hieppe, Heippe et Heipes.
En patois, on prononçait Haïeppe avec l’H fortement aspiré.
Avant 1789, Heippes était du Barrois, bailliage et prévôté de Bar ; une faible partie dépendait de la prévôté de Souilly.
Depuis 1790, il a toujours appartenu au canton de Souilly, arrondissement de Verdun; de même qu’au point de vue spirituel, la paroisse fut toujours de l’évêché de Verdun, doyenné de Souilly.

À découvrir sur la commune

Sur le territoire de Heippes se trouve l’ancien prieuré Saint-Pierre de Flabas (Xe siècle), converti en ferme et dont il restait des vestiges de la chapelle jusqu'au milieu des années 1980.

Il fut fondé en 1317, c’était une dépendance de l'Ordre de Cluny puis de l'Ordre de Malte. La chapelle, sous le vocable de saint Pierre, porte une inscription sur pierre gravée en 1508, donnant le nom de frère Guillaume Le Fêvre, prieur de Saint-Pierre de Flabas qui la fit édifier. Cette inscription de fondation du prieuré Saint-Pierre de Flabas, a été restaurée et bénie le 30 septembre 2007 par Mgr François Maupu, évêque de Verdun dans l'église du village. Non loin de Flabas se trouvait la Fontaine de Saint-Pierre entourée de La forêt domaniale du Prieuré et du bois communal de Châtel-Bois.


D'autres lieux
La Vaux la Dame, La Forêt communale de Dahaie, Le Bois Chardin, Devant Gaut...

Les Monuments